Difficile d’appréhender de la meilleure manière qui soit un match, depuis l’avant dernière place d’un championnat. D’autant que de journée en journée, notre « capital maintien » s’égraine de plus en plus à chaque défaite. 10 matchs et 5 victoires nous suffisaient pour garantir notre objectif à la fin des matchs allers. Mais après 2 matchs, notre compteur est toujours à zéro.
Avec 3 victoires en 12 rencontres, le temps semble s’être figé sur Villejuif, sans que rien ni personne semble vouloir faire bouger les choses. Nous étions loin de penser que nous pourrions en arriver là lorsque l’on regarde notre entame de championnat. Car elle « avait de la gueule » cette équipe lors de son premier match et sa première victoire face au Plessy. Un jeu fluide, des gars qui s’apprécient, une ambiance sympa, et des adversaires qui nous remercient en fin de match, tout comme l’arbitre…C’est l’image idéale que l’on peut se faire d’une équipe même avec 26 ans de handball. Mais une équipe, c’est un ensemble d’éléments, une machine avec ses rouages qui fonctionne lorsque ceux-ci sont à leur place, bien huilés, et surtout synchronisés. Qu’est-ce qui a pu bien se passer ?
Comme une voiture neuve que l’on vient d’acheter, impatient, on monte dans les tours pour l’essayer sans respecter les temps de chauffe. On s’appuie sur la garantie de la marque, sans prendre soin de vérifier le manuel. On fait confiance…On accélère, une petite faute de pilotage nous fait déviée légèrement de la trajectoire, une roue empiète sur le bas coté, et la poussière s’engouffre dans les engrenages. On ne le voit pas tout de suite, mais la mécanique surchauffe. Malgré les trous à l’accélération, on continue d’appuyer, sans se soucier un instant de ce qui se passe niveau mécanique. Les pièces les plus fragiles cèdent les unes après les autres sous la pression des gros engrenages. La puissance est divisée par deux, mais nous continuons de rouler. On tente de remplacer les pièces endommagées, mais celles-ci on besoin d’un rodage, et la synchro ne se fait pas avec les gros engrenages…
C’est un peu ce qui s’est passé, de match en match, l’atmosphère devenait de plus en plus pesante au sein du groupe. Les non-dits et rancœurs exacerbaient les tensions, et nous faisaient déjouer. Les blessures et l’absentéisme arrivent ensuite avec la baisse de motivation. Puis, plus rien, encéphalogramme plat…Les défaites s’enchainent.
Que nous reste-t-il aujourd’hui ?
Deux équipes à emmener au bout de leur championnat respectif, 28 séniors licenciés, 6 joueurs à l’entrainement, et 11 joueurs sur une feuille de match qui se transforment en 10 joueurs effectifs au bout de seulement quelques minutes de jeu.
Etait-on dans les meilleures conditions avant notre déplacement à Choisy ?
Quoi qu’il en soit, après un forfait la veille en Coupe du Val de Marne faute de joueurs dispos, nous nous devions d’aligner une équipe, et surtout de tenter de faire un résultat.
Une entame de match équilibrée, même si nous peinons à ouvrir la marque. Les actions s’enchainent, et aucune équipe n’arrive réellement à faire la différence. Et pourtant les occasions sont là, les contre attaques s’enchainent, avec la réussite que nous connaissons. Si bien qu’au lieu d’être devant à la mi-temps, nous rejoignons les vestiaires avec un petit but de retard sur le score de 14 à 13.
Le début de la seconde mi-temps est le reflet de la première. Nous animons le jeu, mais nos échecs au tir permettent à nos adversaires de maintenir leur légère avance. Nous gérons mal nos phases d’infériorité numérique, ce qui permet à Choisy de creuser petit à petit l’écart. Malgré un nombre important d’occasion de contre attaque, nous ne parvenons pas à recoller au score malgré les arrêts de Seb, et une défense qui malgré quelques erreurs a tenu. Nous nous inclinons finalement sur le score de 29-23, dans une atmosphère d’anti-sportivité propre à certains de nos joueurs. Une nouvelle fois, l’image véhiculée par le club sera entachée de comportements scandaleux. Ces comportements nuisent à l’ensemble du club, puisqu’ils dissuadent des joueurs de qualité à venir au club, empêchent de fédérer les inscriptions lors des tournois mini-hand, créent un apriori fort auprès du corps arbitral…
Ce n’est pas ce qu’il faut garder de la rencontre, car au-delà de la défaite et à travers les tensions, quelque chose s’est passé. Sans parler de renouveau, nous avons le sentiment qu’un groupe se crée autour d’une volonté commune de jouer ensemble. Certes, il ne faut pas s’emballer et il faudra attendre les prochains entrainements pour juger de l’implication de ce groupe, mais la lueur n’est pas loin.
Nous profiterons des vacances scolaires pour continuer à travailler et faire progresser le groupe. Deux matchs amicaux seront à prévoir.
