On sait pertinemment qu’il n’est jamais évident de jouer contre Fresnes. Joueurs physiques, bonne technique individuelle, mais comportement parfois limite sur le terrain et en dehors. Les précédentes rencontres ont toujours été accrochées à l’image du match aller où nous nous sommes imposés d’un but à la dernière seconde sur le score de 31-30.
En recevant le 3ème du championnat, une contre performance était à proscrire pour maintenir nos chances de montée. En effet, St Maur qui se déplaçait à Joinville, ne perdrait pas l’occasion de nous distancer avant de nous recevoir le 5 mars prochain au retour des congés.
Malheureusement, nous ne disposions pas de tout l’effectif pour débuter la rencontre : Yannick toujours à siroter des petits punch à La Réunion, Vincent bléssé, et Seb sur les pistes de ski, nous pouvions cependant nous appuyer sur le retour d’Etienne à peine remis de son entorse.
C’est donc dans une configuration réduite à 7 joueurs que nous entamons cette rencontre.
Les premières minutes donnent le ton, les équipes se rendant coups sur coups. Aucune des deux formations ne semblent vouloir lâcher quoique ce soit, consciente de l’enjeu. Nous savions qu’en tenant le score le plus longtemps possible, cette équipe de Fresnes était capable de péter un plomb. Les confrontations sont viriles, et le match bien tenu par la présidente d’Ormesson qui siffle la rencontre. Bien vissés sur leurs 6 mètres, Fresnes ne laisse que peu d’espaces. Les contacts sont nombreux, et les 2 min commencent à tomber. Nous ne profitons pas de nos phases de supériorité numérique, et manquons le coche avant le repos. C’est donc Fresnes qui passe devant à la pause sur le score de 12 à 11.
Pour la seconde mi-temps, nous nous devions de faire sortir cette défense de Fresnes en déclenchant de loin, tout en maintenant notre pression défensive.
Malheureusement, très rapidement en début de 2ème mi-temps, un accident grave survient. Philippe à la récupération d’une balle perdue, heurte violemment le mur d’enceinte et subit une violente et spectaculaire blessure. Luxation du coude, le match est interrompu jusqu’à l’arrivée des pompiers. Rassurons-nous cependant, Philippe va bien, et s’est vu remettre le coude en place sous anesthésie générale. Plâtré, il est sortit de l’hôpital, n’hésitez pas à lui témoigner vos messages de soutien.
Cette blessure impressionnante a très nettement créé un traumatisme chez certains joueurs des deux équipes, le malaise pouvant se lire sur leurs visages. Même s’il s’agit d’un accident, on ne peut s’empêcher de penser que le responsable n’est ni plus ni moins cette animosité qui pourrit de plus en plus les rencontres. Véritable déclencheur de la révolte, la blessure de Philippe nous a libéré. Nous enchainons les buts alors que Fresnes peine à se mettre en position de tir. Les impacts successifs d’Etienne au centre nous permettent de libérer des espaces bien exploités par Mathieu et Nicolas. Nous prenons l’ascendant psychologique en réussissant tout que nous entreprenons à l’instar de nos adversaires qui commencent douter. Rapidement les esprits s’échauffent dans les rangs de Fresnes, qui oublie de jouer son meilleur handball. Cette attitude n’est pas sans rappeler la notre il y a encore 1 an. Une fois de plus nous décidons de gérer en fin de rencontre, conscient que nous allions être à cours physiquement.
Nous finissons par nous imposer sur le score de 29 à 22, mais sans joie après la perte de Philippe, mais avec fierté de lui avoir apporté cette victoire qu’il voulait tant.
Cette victoire nous permet de nous maintenir en haut de tableau au même nombre de points que St Maur qui est allé s’imposé à Joinville dans le même temps sur le score de 35 à 24. Au même moment, Boissy s’impose à Vitry 28-14, leur permettant de retrouver la troisième place du championnat avec deux matchs en retard. Dans les autres rencontres, St Mandé bat Chennevières 25-19, et la rencontre Bonneuil Valenton a semble-t-il été arrêtée.
Entrainement mardi 8 et jeudi 10 avant la trève.
